Un atlas des Coccinelles du Maine-et-Loire

L’association des Naturalistes Angevins lance une souscription pour son prochain numéro spécial entièrement consacré aux 68 espèces de coccinelles recensées dans le département de Maine-et-Loire.
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La fourmi des prés, à rechercher en avril !

Formica pratensis Retzius, 1783.

Formica pratensis est une espèce de la sous-famille des Formicinae. On peut la reconnaître à sa taille moyenne (4 à 9 mm), son gastre (abdomen) noir et au reste de son corps brun à roux avec le dessus noir. Elle se différencie des autres espèces du genre Formica sensu stricto par une abondante pilosité sur l’ensemble du thorax et sur l’occiput.

formica pratensisà gauche : Formica pratensis soignant son cheptel de pucerons (J. Riffé, 2014)
à droite: Ouvrières en insolation à la sortie de  l’hiver (C. Gouraud, 2014)

Ses milieux

La fourmi des prés se rencontre généralement dans les milieux ouverts. Elle semble apprécier les habitats bien exposés et peu perturbés  comme les friches, les talus, les landes à bruyères, les clairières, les haies, les prairies extensives, …  

Période d’activité

Une Lande humide à Bruyères à Saffré (C. Gouraud, 2014)La période d’activité de cette fourmi s’étend de mars à octobre et ses émergences ont lieu de mai à août. C’est à la fin de l’hiver et au début du printemps que l’on peut facilement découvrir ses nids dissimulés dans la végétation. En effet, à la sortie de l’hiver, il est fréquent de trouver une masse grouillante d’ouvrières prenant un bain de soleil. Formica pratensis est moins bonne bâtisseuse que ses cousines forestières (Formica rufa et F. polyctena). Ses nids prennent la forme de simples dômes de taille modeste, aplatis et constitués de débris végétaux (brindilles, branchettes, petits cailloux, …).

Comment l’observer

Les nids sont relativement visibles jusqu’à la levée de la végétation. Au début du mois d’avril, il est encore temps de trouver les colonies en longeant les lisières, les haies, les talus et les chemins.

Attention à ne pas confondre Formica pratensis avec Formica rufa et Formica polyctena, les fourmis des bois ! Ces dernières sont plutôt forestières et érigent une succession de dômes de dimensions parfois surprenantes.

Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.

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Le Bombyx versicolore, à rechercher en mars !

Endromis versicolora (Linnaeus, 1758).

Ce papillon est l’unique représentant de la famille des Endromidae en Europe occidentale.

endromis versicolora

Les deux clichés datent du 15 mars 2008 et ont été pris par André Lequet à Abbaretz (44).

Ses milieux

Le Bombyx versicolore est localisé dans les landes froides où croît la plante-hôte favorite de sa chenille, le bouleau (Betula sp.).

Période d’activité

La période de vol d’Endromis versicolora est très brève, guère plus d’une semaine. Le papillon éclot au moment où percent les bourgeons des bouleaux qui nourrissent sa larve. Ce moment varie avec les conditions météorologiques mais se déroule le plus souvent vers le milieu du mois de mars.

Comment l’observer

Bien que remarquable par sa taille et sa livrée, le Bombyx versicolore est un papillon très discret. Le mâle a un vol fougueux en début d’après-midi, à la recherche d’une femelle à féconder. Les femelles restent sur les branches des bouleaux, souvent assez près du sol. C’est à cet instant là qu’il est le plus facile d’observer l’espèce.

Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce

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Nous vous invitons à nouveau à consulter le site remarquable d'André Lequet sur www.insectes-net.fr

 

La Grande Tortue, à rechercher en février !

Nymphalis polychloros (Linnaeus, 1758).

La Grande Tortue est un papillon de jour, de la famille des Nymphalidae.

nymphalis polychlorosClichés pris par Patrick Trécul, à gauche le 23 juin 2007 à Coëx (85) et à droite le 31 août 2012 à Boussay (44)


Ses milieux

Partout. La Grande Tortue fréquente nos bocages mais aussi les lisières, les vallons, les coteaux à ormes, les marais ou même les parcs et jardins. Sa chenille se nourrit sur divers arbres et arbustes, ormes, saules, peupliers ou cerisiers.


Période d’activité

L’émergence des imagos a lieu vers la mi-juin mais ils entrent rapidement en léthargie pendant les chaleurs estivales, réapparaissant parfois pendant l’automne, peu avant la diapause hivernale. La période la plus favorable pour les observer est cependant la fin de l’hiver, dès les premiers beaux jours. On peut ainsi les voir jusqu’à début mai, la ponte s’effectuant durant le printemps.

           
Comment l’observer

On peut l'observer d’autant plus aisément qu’il s’agit de l’une des espèces les plus précoces à quitter la diapause hivernale, que l’on pourra voir facilement pendant les journées les plus ensoleillées de février. Les imagos apprécient alors tout particulièrement prendre le soleil posés sur une barrière ou un tronc.
Attention toutefois à ne pas la confondre avec la Petite Tortue, dont elle diffère par l’absence d’aire basale noire sur l’avers des ailes postérieures, le nombre des taches postmédianes noires de l’avers des ailes antérieures – 4 au lieu de 3 – et un revers bien moins contrasté.
                              

Aidez-nous à construire la cartographie de cette espèce en Loire-Atlantique et en Vendée en nous communiquant vos observations à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu (lieu-dit, commune), une date, un auteur et une espèce.

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La Coccinelle asiatique, à rechercher en janvier !

Harmonia axyridis (Pallas, 1773)
La Coccinelle asiatique est un coléoptère de la famille des Coccinellidae. C’est l’une des plus grandes coccinelles de notre faune avec une longueur comprise entre 4,9 et 8,2 mm (le plus régulièrement supérieure à 7 mm). De très nombreuses variations de motifs élytraux sont observées.

Ses milieux

Cette coccinelle importée fréquente maintenant une large gamme d’habitats, depuis les jardins urbains jusqu’aux milieux naturels les mieux préservés. Elle occupe principalement la strate arborescente et arborée. Au cours des derniers beaux jours d’octobre et novembre elle cherche à rentrer dans les habitations pour trouver un emplacement où passer l’hiver… d’où l’opportunité de l’enquête pour cet insecte en janvier !

harmonia axyridis

 

Période d’activité

Les adultes sortent de leur torpeur hivernale aux premiers beaux jours de mars. Un premier pic d’activité s’observe en mai pour ensuite attendre l’arrivée d’une nouvelle génération en septembre-octobre. C’est au cours de cette seconde période que sont observés des rassemblements massifs. Immédiatement après ces regroupements les individus se mettent à la recherche d’un site d’hivernage et sont régulièrement notés en agrégats dans des habitations, parfois en groupe mixte avec d’autres espèces (Coccinelle à deux points Adalia bipunctata, Coccinelle rose Oenopia conglobata). La longévité des adultes est variable selon les conditions de vie mais est de l’ordre de 2 à 3 ans.

harmonia axyridis

 

Comment l’observer

En hiver dans les maisons il faut principalement rechercher la Coccinelle asiatique dans les pièces délaissées (grenier, chambre d’amis, arrière-cuisine…), dans les huisseries de fenêtres, les angles des poutres, dans les coins de murs, dans les abat-jours, etc. Les porches et les garages bien abrités peuvent également lui convenir.

harmonia axyridis3


En 2006, un observatoire destiné au suivi de la Coccinelle asiatique a été mis en place en France (Ternois et coll., 2007), relayé dans l’ouest de la France par le Groupe d’étude des invertébrés armoricains (GRETIA) et le CPIE Loire Anjou. Les résultats cartographiques de ce suivi sont consultables en ligne : http://vinc.ternois.pagesperso-orange.fr/cote_nature/Harmonia_axyridis/index.htm
(la dernière carte date de 2011 mais sera actualisée début 2015).

Plus largement les données collectées au cours de cet appel pour "l’espèce du mois" pourront servir au projet d’atlas des Coccinelles du Massif armoricain bientôt lancé sous la coordination du Gretia.

L’Atlas entomologique régional s’associe à cette démarche de cartographie des coccinelles armoricaines. Vous pouvez directement communiquer vos observations à Olivier Durand : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. . Une observation comprend un lieu, une date, un auteur et une espèce.

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